Université Laval


Sentinelle Nord

Sentinelle Nord est une stratégie sans précédent dans l’histoire de la recherche effectuée au Canada sur le Nord. Cette initiative scientifique de l’Université Laval consiste en une approche multisectorielle et transsectorielle fondée sur plus de 60 ans de recherche nordique, de nombreux experts canadiens et un réseau étendu de collaborations internationales. L’objectif : améliorer notre compréhension de l’humain, de son environnement et des conséquences des changements environnementaux sur l’être humain et sa santé. Voici comment : nous tracerons en temps réel la cartographie de l’écosystème et des géosystèmes arctiques, subarctiques et nordiques de l’axe être humain–environnement en utilisant une puissante instrumentation scientifique novatrice et transdisciplinaire.

Notre climat change, et nulle part ailleurs sur la Terre un tel changement n’est aussi intense que dans les étendues froides de l’Arctique et du Subarctique. L’exploration du Nord, promis à une modernisation socioéconomique, offre des possibilités multiples tout en exerçant des pressions importantes sur l’environnement, le système de santé et le système d’éducation, ainsi que sur la culture de nos sociétés.

Sentinelle Nord s’appuie sur une convergence de domaines de recherche stratégiques dans lesquels l’Université Laval assume un leadership national et international : les sciences de l’Arctique, l’optique-photonique, la santé cardiométabolique et la santé mentale. Sentinelle Nord réunit au sein d’une vaste initiative synergique plusieurs programmes de recherche de pointe pour lesquels l’Université Laval est déjà reconnue comme chef de file, notamment la neurophotonique et l’étude du microbiote intestinal dysmétabolique, et les deux chaires d’excellence en recherche de l’université : la Chaire d’excellence en recherche du Canada sur la télédétection de la nouvelle frontière arctique du Canada, dont le titulaire est le professeur Marcel Babin, et la Chaire d’excellence en recherche du Canada sur l’innovation en photonique, dont le titulaire est le professeur Younès Messaddeq.

Sous la gouverne de l’Université Laval, Sentinelle Nord verra l’orientation de sa stratégie scientifique confiée à deux chercheurs de calibre international :

  • M. Marcel Babin, titulaire de la Chaire d’excellence en recherche du Canada sur la télédétection de la nouvelle frontière arctique du Canada et directeur de l’Unité mixte internationale Takuvik (Université Laval–CNRS)
  • Dr Yves De Koninck, directeur scientifique de l’Institut universitaire en santé mentale de Québec et directeur de la recherche du Centre intégré universitaire en santé et services sociaux de la Capitale-Nationale

L’approche prévoit la mise en place d’un panel scientifique international, la création de nouvelles chaires de recherche internationale et de nouvelles unités mixtes de recherche internationale, le recrutement de nouveaux professeurs de renommée mondiale, l’élaboration d’un nouveau programme de doctorat transsectoriel à la croisée de l’environnement, des sciences de la vie et de l’optique-photonique, un programme de bourses, la mise sur pied d’écoles internationales, des appels à propositions de recherche axées sur la découverte, la création d’un nouveau centre de conception d’instruments, ainsi qu’un plan de mobilisation des connaissances. Des structures de gouvernance et un plan de mesure du rendement sont également prévus de façon à ce que Sentinelle Nord soit dirigée dans une perspective d’efficacité et de transparence.

Avec Sentinelle Nord, le Canada et les Canadiens seront en mesure d’anticiper les changements de façon tangible et de réduire les impacts de l’actuelle conjoncture climatique en mouvance sur la planète tout entière. Cette stratégie place le Canada en position de force, car elle forme un écosystème d’information scientifique fiable capable de documenter le complexe environnement géopolitique, socioéconomique et de santé de la région de l’Arctique.

De la compréhension des défis à la recherche de possibilités nouvelles visant à bâtir un avenir durable dans le circumpolaire, il n’y a qu’un pas. L’Université Laval, avec Apogée Canada, a entrepris de le franchir.